Une nouvelle année sous le signe de la SAINTETE

11 janvier 2025

2025 est une année jubilaire, une Année sainte – Jubilé de l’Incarnation 2025 au cours de laquelle nous ferons mémoire du 17e centenaire du Concile de Nicée et du centenaire de la béatification des bienheureuses Martyres d’Orange.

Le Concile de Nicée a précisé comment croire que Jésus est vrai Dieu et vrai homme, comme nous le disons chaque dimanche dans la profession de foi de la messe : « Il est le Fils unique de Dieu, né du Père, c’est-à-dire de la substance du Père, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu ; engendré, et non fait, consubstantiel au Père, par qui a été fait tout ce qui est au ciel et sur la terre ».

Les 32 religieuses Martyres à Orange en 1794 nous donnent l’exemple de la Force reçue comme don de l’Esprit Saint pour témoigner de Dieu avec persévérance jusqu’au martyre. Nous voulons aussi imiter l’exemple de communion ecclésiale qu’elles nous ont laissé quand, en prison, d’un seul cœur et d’une seule voix, elles ont chanté les louanges de Dieu.

Nous essaierons de les découvrir pour mieux les connaître, mieux les aimer et mieux les prier. En ce début d’année nous redonnons le contexte historique : La commission populaire d’Orange, en 44 séances entre mai et juillet 1794, envoya à l’échafaud 332 victimes. Parmi ces hommes et femmes de toutes conditions et origines, 36 prêtres, 32 religieuses dont 16 ursulines venues de Bollène principalement et de différents couvents, 13 sacramentines de Bollène, 2 cisterciennes du monastère d’Avignon, 1 bénédictine du monastère de Caderousse. Vingt-neuf d’entre-elles étaient soit originaires de Bollène, soit y avaient été religieuses.

Au sortir de la Révolution française, avec le Concordat de 1801 par lequel Napoléon compte aussi sur la ferveur religieuse pour reconstruire un pays blessé, dans le diocèse d’Avignon, parmi les maisons qui ont donné des martyres, seul le monastère du Saint-Sacrement de Bollène est rétabli, réunissant des sacramentines qui avaient survécu aux troubles révolutionnaires et d’anciennes ursulines.

Parmi ces moniales, une figure se détache, celle de la Révérende Mère de la Fare. Elle fut la dernière supérieure du monastère de Bollène à la Révolution, et celle qui y rétablit la vie monastique, puis fonda les monastères d’Avignon et de Carpentras. Or, le souvenir de « nos chères sœurs » est demeuré très présent et vivant dans ces communautés, comme un précieux héritage, un exemple lumineux de fidélité, un soutien de la régularité de la vie religieuse, un témoignage héroïque de vie chrétienne.

Alors que nous fêterons le 11 mai 2025 le centenaire de la béatification de ces 32 religieuses martyres, nous évoquerons régulièrement les souvenirs, documents et témoignages des moniales sacramentines notamment dans leurs monastères de Bollène, Avignon et Carpentras, grâce aux écrits de l’abbé Gerthoux, bollénois d’origine.

A tous et chacun, avec l’abbé Joris Roland, nous souhaitons une année pleine de lumière, de sainteté et de joie. Que le Seigneur nous bénisse et nous accompagne tout au long de cette année !

Marc Quatrefages, curé