GAUDETE, LE DIMANCHE DE LA JOIE

9 décembre 2022

Le troisième dimanche de l’Avent est dit « le dimanche de la joie ». « Savoir que Dieu est proche, attentif et plein de compassion, (...), qu’il est un père miséricordieux qui s’intéresse à nous dans le respect de notre liberté, est motif d’une joie profonde » (saint Jean-Paul II). L’antienne d’ouverture de la messe est la suivante : "Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche". Il nous faut remonter à la tradition latine pour comprendre cette appellation : "Gaudete in Domino semper : iterum dico, gaudete !" Le mot "gaudete" est le premier de la seconde lecture des textes de l’Année B, donc de la lettre de Paul aux Thessaloniciens. La couleur des vêtements liturgiques pendant cette période de l’attente qu’est l’Avent, est le violet. Ce jour-là, les ornements peuvent être roses ! D’ailleurs la couronne de l’Avent est souvent composée de trois bougies rouges et d’une rose, allumée le troisième dimanche. Cette pédagogie n’est pas propre qu’à l’Avent : pendant le Carême, il y a le dimanche de "Laetare", où la couleur rose peut être aussi de mise. Disons que dans ce temps de pénitence, l’Église nous invite à faire une pause pour reprendre souffle jusqu’à la fête de Noël. Nous sommes dans l’attente joyeuse de la célébration annuelle de la naissance de Jésus, venu de Dieu en notre chair, pour nous sauver.

 

François, Angélus du dimanche 13 décembre 2020 : L’invitation à la joie est caractéristique du temps de l’Avent : l’attente de la naissance de Jésus, l’attente que nous vivons est joyeuse, un peu comme lorsque nous attendons la visite d’une personne que nous aimons beaucoup, par exemple un ami que nous ne voyons plus depuis longtemps, un parent... Nous sommes dans une attente joyeuse. Et cette dimension de la joie apparaît surtout aujourd’hui, troisième dimanche, qui s’ouvre sur « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur » (Antienne d’entrée ; cf. Ph 4, 4.5). « Réjouissez-vous ! » Et quelle est la raison de cette joie ? Que « le Seigneur est proche » (v. 5). Plus le Seigneur est proche de nous, plus nous sommes dans la joie ; plus Il est loin, plus nous sommes dans la tristesse. C’est une règle pour les chrétiens. Un jour, un philosophe a dit plus ou moins ceci : « Je ne comprends pas comment on peut croire aujourd’hui, parce que ceux qui disent croire ont un visage de veillée funèbre. Ils ne témoignent pas de la joie de la résurrection de Jésus Christ ». Tant de chrétiens ont ce visage, oui, un visage de veillée funèbre, le visage de la tristesse... Mais le Christ est ressuscité ! Le Christ t’aime ! Et tu n’as pas de joie ? Réfléchissons un peu à cela et disons : « Est-ce que j’éprouve de la joie parce que le Seigneur est proche de moi, parce que le Seigneur m’aime, parce que le Seigneur m’a racheté ? »