Qu’appelle-t-on la “Divine Miséricorde” ?
Le terme de “miséricorde” renvoie au latin miseri qui signifie “les pauvres” et cor qui signifie “le cœur”. Ainsi, “être miséricordieux” c’est avoir le cœur tourné vers les pauvres, c’est-à-dire être rempli de compassion pour tous ceux qui souffrent. Saint Thomas d’Aquin l’explique ainsi : “la miséricorde consiste à avoir un cœur rendu misérable par la misère d’autrui.”
L’Eglise catholique nous enseigne que la Miséricorde Divine, c’est “Dieu qui est saisi aux entrailles par notre détresse”. Le pape François ajoute à ce propos : “La miséricorde de Dieu n’est pas une idée abstraite, mais une réalité concrète à travers laquelle il révèle son amour comme celui d’un père et d’une mère qui se laissent émouvoir au plus profond d’eux-mêmes par leur fils. Il est juste de parler d’un amour « viscéral ». Il vient du cœur comme un sentiment profond, naturel, fait de tendresse et de compassion, d’indulgence et de pardon. “ (Pape François)
La fête de la Divine Miséricorde
Pour comprendre ce qu’est la fête de la Divine Miséricorde, il convient de connaître l’essentiel du message qu’adressa Jésus à sainte Faustine, lors de ses nombreuses apparitions privées. Ces apparitions sont consignées dans un ouvrage intitulé Le petit journal, dont voici quelques extraits : “Je désire que la Fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour, les entrailles de ma Miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde. [...] La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu’elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques.” (Petit Journal, paragraphe 699). Ainsi, en instituant la fête de la Divine Miséricorde au deuxième dimanche de Pâques, Jean-Paul II ne fit que répondre à la demande claire de Jésus, qui en plus d’indiquer la date de la célébration, a expliqué la façon de s’y préparer et la finalité de cette fête. En ce jour, le Christ nous a en effet promis d’abondantes grâces : “toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition”.
Pour comprendre la dimension de cette promesse de Jésus, l’abbé Ignace Różycki explique : “La grâce absolument extraordinaire de cette fête dépasse aussi toutes les grâces des 6 saints sacrements (sept, hormis le baptême), parce que la rémission de toutes les fautes et peines est uniquement la grâce sacramentelle du saint baptême. Or, le Christ a promis ici la rémission des fautes et peines en fonction de la sainte Communion reçue le jour de la fête de la Miséricorde, c’est-à-dire qu’Il l’a élevée au rang d’un second baptême.”
Origine et célébration du dimanche de la Divine Miséricorde
Quelle est l’origine de la fête de la Divine Miséricorde ? La célébration de la fête de la Divine Miséricorde remonte à la fin du XXe siècle en Pologne : l’archidiocèse de Cracovie l’institut officiellement en 1985. Célébrée localement pendant une dizaine d’années, elle s’étend ensuite à tous les diocèses sous l’impulsion du pape Jean-Paul II, et à la demande de l’Épiscopat de Pologne. Quelques années plus tard, le jour de la canonisation de sainte Faustine, le 30 avril 2000, le saint Père institue la fête de la Divine Miséricorde à l’Eglise universelle.