Quel nom plus merveilleux pouvons-nous donner à une fête, célébrée cette année le dimanche 19 juin ! Ce mystère est si grand qu’il ne peut être accueilli qu’en se faisant petit. Il est si grand qu’on ne peut jamais le comparer à aucune autre forme de prière, à aucun autre rite, à aucune autre offrande, à aucune autre forme de présence. « Il est grand le mystère de la foi », chantons-nous après la consécration du pain et du vin. Oui, c’est tellement grand que la fête qui célèbre un tel mystère, la fête du Saint-Sacrement, porte aussi le nom de « Fête-Dieu ». C’est dire que tout ce que nous avons besoin de recevoir de Dieu et de savoir sur Lui, nous l’avons dans le mystère de l’Eucharistie. Il est grand le mystère de la foi !
La messe commence d’abord... avant la messe ! Notre âme se dispose ainsi à rencontrer son Seigneur. Notre corps et notre esprit se posent pour couper avec le rythme du quotidien afin d’entrer déjà dans le rythme de l’éternité. En tous cas, impossible d’arriver en retard à la messe ! Qui oserait d’ailleurs faire cet affront au Roi des rois qui nous convie à son banquet ? Qui oserait manquer ne serait-ce qu’une seconde du plus grand des miracles ?
Si nous communions, pas question de nous excommunier après la messe, pas question de dresser des barrières ou de provoquer des divisions. Oui, c’est vraiment après la messe que l’on sait vraiment si la messe a été vivante. Une messe vivante, c’est une messe qui fait vivre. Vous dîtes parfois : « C’était une belle messe ! » Pourquoi ? Parce que quelqu’un a bien chanté ? Parce que quelqu’un a bien parlé ? Prenons garde ! Une belle messe, c’est celle qui embellit la vie. Sinon, la messe ne serait qu’un moment d’esthétisme religieux qui nous rassure à bon compte au lieu de renouveler, et qui nous distrairait au lieu de nous entraîner.