Il y a quelques jours le Président de la République a présenté les termes d’un débat national sur la fin de vie. Le Conseil Consultatif National d’Ethique (CCNE) a rendu un avis qui affirme qu’il faut développer les soins palliatifs « avant toute réforme » comme le soulignent les évêques en tout premier lieu. Selon les évêques (CEF), tous les acteurs, des malades aux soignants, ont besoin d’être « considérés, respectés, aidés, accompagnés, non abandonnés » et ont besoin de « relation et de proximité », ce qui traduit une envie d’aide active à vivre plutôt qu’une aide active à mourir. Cela amène la Conférence à plaider en faveur des soins palliatifs, louant l’équilibre qui s’est instauré dans le pays pour éviter l’acharnement thérapeutique, équilibre plébiscité par les soignants eux-mêmes qui y voient « l’honneur de leur profession et correspond au sens de leur engagement », affirment la CEF. Dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique au n°2279 nous trouvons un article sur les soins palliatifs : « Même si la mort est considérée comme imminente, les soins ordinairement dus à une personne malade ne peuvent être légitimement interrompus. L’usage des analgésiques pour alléger les souffrances du moribond, même au risque d’abréger ses jours, peut être moralement conforme à la dignité humaine si la mort n’est pas voulue, ni comme fin ni comme moyen, mais seulement prévue et tolérée comme inévitable. Les soins palliatifs constituent une forme privilégiée de la charité désintéressée. A ce titre ils doivent être encouragés. »
La CEF souhaite que le débat à venir permette d’écouter sérieusement et sereinement les soignants, les associations de malades, les accompagnants, les philosophes, les différentes traditions religieuses « pour garantir les conditions d’un authentique discernement démocratique », car « les questions posées par la fin de vie et par la mort sont cruciales pour notre société si fracturée et pour son avenir. Les réponses que nous saurons collectivement y apporter conditionnent notre capacité à promouvoir une authentique fraternité. Celle-ci ne peut se construire que dans une exigence d’humanité où chaque vie humaine est respectée, accompagnée, honorée ». Chers frères et sœurs, en ce dimanche portons dans notre prière cette intention pour que le Seigneur puisse venir éclairer nos dirigeant sur le respect de cette vie donnée et aimée par Dieu.
Abbé Joris ROLAND