Combien de temps Seigneur nous faudra-t-il encore endurer cette pandémie ? Quand pourrons-nous retrouver le cours d’une existence normale ? Quand reviendrons-nous à une vie sans masques, sans gestes barrières, sans tests, sans contraintes horaires, sans écrans interposés pour converser avec nos proches, nos amis, nos collègues ? Dans ces temps difficiles, notre espérance est effectivement éprouvée, parfois jusqu’à la racine. Cette crise dure. Un an déjà !
Nous allons entrer en carême qui est un temps fort de la vie chrétienne parce qu’il est la route de Pâques. Le Carême est un « temps plein » de quarante jours et quarante nuits que les chrétiens ont à vivre tous ensemble comme un temps de conversion, de retour à Dieu. Le carême est un temps de désert, lieu de la rencontre intime avec Dieu, lieu du silence, du cœur à cœur avec Jésus. Chacun est invité à se rendre disponible, attentif, accueillant à la présence du Christ, à ses appels. En raison du couvre-feu et des incertitudes, pour l’instant, nous ne faisons pas de nouvelles propositions communautaires mais participons à celles déjà proposées : participation accrue aux messes de semaine, participation à l’adoration le jeudi et le vendredi, à l’oratoire du presbytère, chemin de croix le vendredi, confession des péchés….
Le Carême n’est pas au bout de nos efforts. Ils sont nécessaires pour exprimer notre désir de changement et relatifs car ils demeurent l’expression de notre volonté propre. Les vrais efforts de Carême seront ceux que nous n’aurons pas choisis et pas souhaités mais que par fidélité à la vie et à la Parole de Dieu, nous recevons d’ailleurs que de nos choix, en particulier dans l’accueil des événements et du frère tel qu’il est et non pas comme il devrait être. À proprement parler, on ne se convertit pas mais on se laisse convertir. Laissez-vous faire ! Pour le carême, il ne s’agit pas d’abord de faire des choses, mais de se laisser faire, transformer, aimer par le Christ, de s’ouvrir à sa présence créatrice et recréatrice, de redécouvrir la grâce de notre baptême. Entrons calmement, paisiblement dans ce temps de Carême, déjà éclairé par le mystère de Pâques ! Bonne route vers Pâques !